Chosification (un cycle d’eau)

            Chose n.f. (lat.causa). Tout ce qui est :

Il n’y a pas de mystère juste une chosification – après l’idée comme une
Transformation du mot en la matière – un travail sur l’eau.
L’histoire d’un cycle de l’eau – de sa verticalité à l’horizontalité du propos de cet homme – naturaliste ou pas – la mort par évaporation, lente.
Le ruissellement de son regard sur le monde – une géographie de l’eau courante ou non – de l’eau qui dort dans son travail à la recherche de paysages photographiques – et la précision de son langage.

Postulat 1/ chose n.f.  (lat. causa). Evénement météorologique – qui ce caractérise par la verticalité du propos.

            C’est le commencement du cycle – ce  qui tombe du ciel sans mysticisme – sans croyance autre que la connaissance des lois de la gravitation – la verticalité de ce qui est et les théories de Newton comme ancrage de cette étude – ici commence aussi l’idée de trajet avant que la transformation n’intervienne.

Postulat 2a/ chose n.f.  (lat. causa). Courante – dont le débit varie selon les saisons et /ou les événements météorologiques – se caractérise par l’horizontalité et la rapidité de son propos.

            On oublie l’homme pour l’instant – juste le trajet – Il n’y a pas encore son mot à dire, quoique – bien loin de nous déjà le paysage primitif – la belle forêt – le cours naturel des rivières – les fleuves, pareil – on cherche une nouvelle forme de paysage.
On s’intéresse à la notion de mouvement – la déclinaison des terrains a une incidence sur le débit, pas sur l’horizontalité de ce qu’est le plan – plusieurs variantes même à cette notion de plan :

Postulat 2b/ chose n.f.  (lat. causa). Là où converge chaque chose – se caractérise par le mouvement de ses marées et les tempêtes de son propos.

            Une histoire d’échelle différente -  de mouvement aussi et l’influence des astres – la salinité en plus et forcément d’une plus grande évaporation – on se rapproche.

Postulat 2c/ chose n.f.  (lat. causa). Fruit d’un événement météorologique – se caractérise par le coté éphémère de son propos.

            On se rapproche du travail de l’homme par l’évaporation d’abord – par la taille de ce terrain de jeux, là aussi – pour le reflet à portée de main et la taille humaine de ce paysage rapporté de l’eau qui dort – qui s’évapore.

Postulat 3/ chose n.f.  (lat. causa). Log. Proposition vraie qu’elle que soit la valeur de vérité de ses composant
Et 4/ chose n.f.  (lat. causa). Se dit d’un médium ou d’une tentative par ce médium de rendre compte du réel.

            C’est à la foi simple de faire cette proposition toujours vraie – et trop simple d’utiliser un appareil pour rendre compte de ce qui est – trop pour fixer les belles images de paysage imaginées par cet homme là – pas d’appareil mais l’utilisation de ce que détient chaque appareil – le joli phénomène optique qu’on crée pas ex nihilo – un passage obligé et symbolique de l’appropriation – d’un regard particulier aussi – ingénieur de ces propres outils – matériaux.

Postulat 4/ chose n.f.  (lat. causa). Matériau obtenu à très haute température par la transformation du sable – se caractérise par la transparence et la fragilité de son propos.

Le territoire est connu – le vécu de l’homme dans sa région d’origine -  une région qui parle de cette compétence par la fusion d’élément – du mélange du froid et du chaud en dehors des saisons – l’histoire de la pâte informe à laquelle on donne une forme – un matériaux qui se prête à une réflexion sur la forme justement ; dans le paysage du solide au liquide (ou presque) et réciproquement – la belle transmutation de l’opacité à la transparence – aux reflets même  de cette transparence – à l’idée de paysage en somme – l’appropriation par l’homme de son milieu.

Postulat 5/ chose n.f.  (lat. causa). Se dit en terme de généralité et caractérise ce qui est, ex : Nicolas Schneider parle de choses quand d’autres parlent d’objets, voire de produit.

Il parle de choses et il tient à ce vocable là – ce sont ses propositions pour dire ce qui est – des nomenclatures entières – le mot étiquette et la belle famille choisie dans le registre de l’eau – un jeu où chacun cherche l’intrus.

Le grand recensement est commencé – il emprisonne ce qui court – ce qui dort et fait parler le bestiaire du Littré – le sien aussi dans une cartographie du monde des éléments liquides – on pourrait croire que des hommes et des femmes courent le monde pour lui rapporter de précieux échantillons – personne n’assiste aux expérimentations – pas de petit Grégory pourtant dans ce travail d’artiste – plutôt la matière à constituer un album – à sa manière de détourner il construit des barrages pour voir naître de nouveaux paysages entiers il emprisonne – il passe de l’idée à l’objet et c’est son travail – il chosifie.

Postulat 6/ et dernier de cette étude
            Chosification n.f. transformation de concepts, d’idées, etc. en objets concrets.

Un chosificateur en somme.

Manuel Daull

 

 

 


nicolas schneider




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