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©nschneider2012

nicolas schneider

: « Flaques » :  « les choses m’aiment»  : « Ici, à cette charnière, l’eau prend le ciel » : « La question du désir porte sur le contact de ces deux espaces » : « l’eau prend le ciel » : nous trébuchons  sur les choses-mêmes  : l’exercice, l’aventure, la méditation  consistent à s’en tenir aux choses-mêmes :  — on a toujours considéré trop pauvrement l’être de la chose : —  il n’y a pourtant pas autre chose au monde que des choses :  quelle négligence ! :  on  laisse tomber les pauvres choses : et pourtant ! : «  je puis vous plonger dans le parti pris des choses d’un instant à l’autre, par l’ouverture d’une certaine trappe. Vous allez voir. A l’instant même ! » :  « on n’est artiste qu’à ce prix » :  « à savoir que c e que tous les non-artistes nomment forme, on l’éprouve en tant que contenu, en tant que la chose même. De ce fait, sans doute, on appartient à un monde à l’envers : car désormais tout contenu apparaît comme purement formel, — y compris notre vie »  : Étoiles de mer en chocolat ou en porcelaine de Limoges : moires, scintillations, pluie de détails, flaques d’intensité : « cette araignée-là, et ce clair de lune entre les arbres et moi-même… » : Moments de monde : Instants de paysage : Des espaces flottent sans ancrage : un morceau de paysage « se détache si isolé de tout qu’il flotte incertain dans ma pensée comme une Délos fleurie, sans que je puisse dire de quel pays, de quel temps — peut-être tout simplement de quel rêve — il vient » :  « cette araignée-là +, et ce clair de lune entre les arbres et moi-même… » : Pélérinages ! : allez cueillir des flacons de rivière et de mer ! : aspergez ensuite de grandes feuilles ! : « L’eau est le regard de la terre, son appareil à regarder le temps  » : « Nos yeux ne sont-ils pas “cette flaque inexplorée de lumière liquide que Dieu a mise au fond de nous-mêmes” ? » : Une gorgée d’eau-qui-pense ? : Une gorgée d’eau-qui-rêve ? : A la tienne ! : A la nôtre ! : une saoulerie à l’eau pure ? : « L’ivresse de sortir de soi, de glisser dans le vide, de se disperser dans la pensée de l’eau » : « Sans forme, les choses sont libres, tantôt rondes et pleines comme le ventre des zèbres, tantôt biscornues et peu visibles comme les moustiques » : Oui, mais l’oiseau ne cherche pas plus à se voir dans le lac que le lac n’est avide d Ke recevoir son image : le lac que le lac ? : encore une chose comme les yeux des montagnes :  qui se tient, on ne peut plus sage, au creux de la vallée :  oui, chevalier Nicolas : tiens répète : un lac un lac un lac :  un lac enlace le lacet du chevalier : ici le papillon, ici la sirène, ici l’araignée et moi et l’araignée et le lac et le papillon et la sirène : « Somptueuse chose parmi les choses, parmi les ruisseaux de la mer qui recule. Mais parfois la beauté est avide, et veut avec désespérance la chose la plus infime, une bouchée d’épinards » : ni objets ni images ni marchandises la chose-chose : la chose-même  :   « Je ne sais pas si je me fais bien comprendre » : « je parle de ces murs, des lattes de ce parquet, je parle des clefs que vous avez dans vos poches » : « ... du liquide le plus répandu dans la nature, le plus commun; inodore, incolore et sans saveur » : « désaltère les sobres »  : la rivière charrie : (cite) : un tas de choses : « Le ciel est au dessus de la terre; la terre n’est point la mer; la mer est sujette aux orages; les orages tourmentent les vaisseaux » : concaténation de points : double-point : guillemets : noms propres : ne revient jamais à la ligne : « L’homme se délasse de dire n’importe quoi de quelque chose » : Bachelard : Lyotard : Ponge : Nietzsche : Proust : Claudel : Aillaud : Molière : Mandelstam : Nancy : Luca : Blanchot : Kraus : Heidegger : colliers de livres en tranches : « tout est circuit, tout est détour, retour, discours, tout est chapelet de séjours, tout est refrain de couplets sans fin » : —  Vous reprendrez bien un peu de Bachelard 1957 ? :         « La  rue s’enfuit, puis une autre  —  Le traîneau gelé craque comme de la pomme,  —  Je n’arrive pas à agrafer cette boucle  —  Qui sans cesse glisse entre mes doigts »  : « Le partage des eaux  —  même de ces eaux sans pente que ne fait pas  —  descendre le temps  —  Rhin, Oder  —  des fleuves périmés qui tournent en rond » : La petite sirène et le marchand de perle : Le collier de la femme de l’ogre  : L’univers comestible des petits enfants :  Litanies infinies  qui ne s’achèvent qu’en s’assèchant : « aller au coeur des chose » : « La chose tombe : mais elle tombe de si haut, devrait-on dire —  de toute la hauteur du monde  — , que plus rien n’indique l’opposition d’un “haut” et d’un “bas”. La chose ne choit d’aucune voûte céleste : désastre sans astres desquels la chose se sép Iarerait. Ni nuit, ni jour. La chose tombe de la limite, de l’extrémité de toutes choses » : la pensée des choses encourage à l’ énumeration : à la concaténation : « bite » : « cul » : « con » : l’énumération use la pensée : les mots sont de drôles de chose : la rivière renoncerait-elle à se citer elle même ? : « Plus on regarde un mot de près, plus il répond de loin » : Pour entendre un mot de près, il faut donc le regarder de loin :  « Flaque » :   « Flaque » :     « Flaque » : « Flaque » : « Flaque » : « Flaque » : « Flaque » :          « Flaque » : « Flaque » : « Flaque » :               « Flaque » : « Flaque » :  « Flaque » :   « Flaque » :  laissez-le mot tomber : comme une chose, comme un galet, comme un coquillage : et sortez-le très rapidement par surprise : portez-le à l’oreille : pensez-le très fort  : c’est ainsi qu’on e atteint le coeur des choses :   tic tac : toc toc :  bruit au fond :  grains de son et grains de sens : colliers de  pensée  : « Le poisson sans poids ni son dans l’eau sans voyelle » : « à quoi pensons-nous lorsque nous disons “une chose” ? A un morceau de bois, à une pierre, à un couteau, à une montre, à un ballon, à un javelot, à une vis ou à un fil de fer; mais nous appelons aussi “chose énorme” le grand hall d’une gare, ou encore un sapin géant. Nous parlons des choses multiples qu’il y a dans la prairie en été : les herbes et les plantes, les papillons et les scarabées; la chose qui est là pendue au mur, ce tableau, nous l’appelons aussi une chose, et un sculpteur a dans son atelier diverses choses achevées ou inachevées » (Martin Heidegger, Die Frage nach dem Ding, Tübingen, 1962)  : pour Nicolas Shneider : Avril 1998 : Benoît Goetz :